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Séances
Au temps ou les Arabes dansaient

Un lundi par mois au Cinéma Aventure, la Scam et/ou la SACD vous invite à une séance de cinéma ou d'écoute pour découvrir une ou plusieurs œuvres d'un·e de ses membres. Pour la projection de ce mois d'octobre, Jawad Rhalib nous a programmé Au temps où les Arabes dansaient, son documentaire sorti en 2018. Rendez-vous le 25 octobre à 20h au Cinéma Aventure, comme d'habitude c'est gratuit, ouvert à tout le monde, l'auteur sera présent et on vous offre un verre à la fin. Un rendez-vous immanquable !

>> La séance est gratuite et ouverte à tous et toutes, sur réservation obligatoire, en écrivant à l'adresse actionculturelle@scam.be.

>> Le Covid Safe Ticket sera demandé afin d'accéder au cinéma.


"Après la vague de terreur provoquée par l'islamofascisme de Daech, Jawad Rhalib questionne les nombreuses facettes de la culture arabe qui ont tristement été oubliées par les médias occidentaux et du Moyen-Orient. L'amour de la danse et de la musique, mais aussi la littérature, la philosophie et la science. Ces aspects, volontiers ignorés par les racistes, les fondamentalistes et les fanatiques, ont pourtant toujours fait partie de l'identité arabe. Le film présente des extraits pleins d'humour de discours du président Nasser interpellant les Frères musulmans sur leur volonté d'imposer le hijab à toutes les Égyptiennes, évoque la complexité qui se cache derrière une adaptation sur scène de Soumission, le roman controversé de Michel Houellebecq, et évoque les nombreux enjeux autour de l'identité de genre dans les sociétés arabes. Une interrogation de la façon dont le fascisme islamique a étouffé la liberté de création et les valeurs progressistes de la société arabe. Le film explore avec gaieté une réalité subtile et multiple, dans l'espoir de lendemains meilleurs. Un rappel de ce qui existe encore et de ce qui peut encore être fait." 
(Giona A. Nazzaro - Visions du Réel)


> [Extrait du portrait de Jawad Rhalib lors du Prix SACD & Scam 2020]
Tout comme le destin de Ghizlane, l’héroïne des Damnés de la Mer, qui grâce à l’impact du film a obtenu son permis de pêche, une première historique pour une femme au Maroc. Je me dois de tirer le signal d’alarme ; j’ai souvent l’impression de crier dans le vide, mais je n’ai rien à perdre. Je déteste quand les gens ferment les yeux; j’ai encore quelques comptes à régler avec la société.

Un cadrage engagé, une écriture de fiction rattrapée par sa passion documentaire; il serait trop simpliste de ranger sous des mots-clés son regard, ces deux billes noires qui scannent le moindre détail, et qui ne se plisseront pas, tant que des dérives persisteront: école, religion, rue, lutte des femmes, et actuellement, violences lgbtqia+. Au temps où les Arabes dansaient est mon œuvre qui me définit le mieux, c’est tout mon être que j’offre ici. Et dans cette œuvre, l’actrice Hiam Abbas partage une phrase de son enfance: Annassou sawassiya: On est tous égaux. Comme une voix intérieure qui nous guiderait dans ce parcours de créations très personnelles.

Antoine Neufmars,
Présidence du Comité belge de la SACD

Réalisation
Jawad Rhalib